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Le sommaire

 

L’agriculture en crise

 

Des projets de lois surveillés

 

Les rendez-vous agricoles habituels

 

Egalement en 2016…

 

Sanitaire : des conséquences et de la prévention

 

Trop et pas assez d’eau…

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LA RÉTRO 2016

LA RÉTRO 2016

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2015 avait été difficile sur le plan financier pour les agriculteurs ligériens ; 2016 n’aura pas été différente. 2015 avait été marquée par l’obtention du gouvernement français d’un plan de soutien à l’élevage ; 2016 aura vu sa laborieuse mise en œuvre, exaspérant les agriculteurs et leurs responsables professionnels. Dès le mois de janvier, face au non versement des aides promises, le syndicalisme majoritaire a organisé des manifestations à l’encontre de l’administration (devant la DDT de la Loire fin janvier par exemple).

 

Le ministre de l’Agriculture a annoncé fin janvier un complément au plan de soutien à l’élevage. Il s’est également engagé sur des versements d’acomptes pour certaines aides de la Pac 2015. Là aussi, l’argent a mis du temps à arriver sur les comptes des agriculteurs, engendrant du mécontentement et surtout de la confusion lorsqu’ils ont perçu l’avance de trésorerie remboursable pour la Pac 2016… Début octobre, le gouvernement a annoncé un plan de refinancement des exploitations agricoles, en réponse aux crises climatique, économique et sanitaire. Ainsi, tout au long de l’année, le syndicalisme majoritaire s’est battu pour demander un soutien aux filières et surtout pour que les promesses du gouvernement se concrétisent.

 

Mais il ne faut pas oublier que le combat de fond est bien la défense des prix payés aux producteurs. Les agriculteurs attendent qu’un travail soit conduit sur les filières. C’est ce que leurs représentants syndicaux ont martelé à chaque rencontre avec l’administration et les élus tout au long de l’année. C’était aussi la raison de plusieurs manifestations à l’encontre de plateformes et d’enseignes de la grande distribution. Par exemple, mi février, le réseau FNSEA-JA, notamment du grand massif Central, a bloqué des plateformes de la grande distribution. Il s’en est suivi une annonce du gouvernement d’une baisse immédiate des charges sociales et une année blanche sociale.

 

C’est aussi à la suite de ces actions que plusieurs enseignes de la grande distribution ont signé la charte laitière des valeurs. Plus tard, dans l’été, l’Union européenne a pris des mesures visant la réduction de la production laitière, complétées par une enveloppe nationale. A la rentrée, les producteurs laitiers se sont à nouveau mobilisés plusieurs jours contre Lactalis, dans la Loire et dans toute la France. Le mouvement a payé puisqu'un accord sur la fixation du prix du lait a été trouvé entre l’entreprise laitière et les producteurs.

 

C’est dans ce contexte qu’a été pensée l’action Cœur de gamme initiée par la FNB, visant à rémunérer le producteur de viande selon le coût de production. A plusieurs reprises, le réseau FDSEA-JA s’est mobilisé pour inciter les enseignes à s’engager dans cette démarche. Une des actions marquantes aura été celle de début septembre contre Carrefour, qui a finalement fait plier l’enseigne.

 

Face à cette conjoncture difficile, la Chambre d’agriculture de la Loire, en lien avec CerFrance Loire et les OPA du département, a mis en place une démarche coordonnée pour aider les agriculteurs à situer leur exploitation sur le plan économique et leur proposer un accompagnement individuel.

RÉTRO 2016.- Paysans de la Loire vous propose de jeter un coup d'œil dans le rétroviseur. Coup de projecteur sur les événements qui ont rythmé 2016, marquée par la poursuite de la crise agricole. D’autres événements, annuels ou nouveaux, ont ponctué l’année écoulée.

L'agriculture en crise

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Deux projets de lois touchant l’agriculture auront particulièrement marqué l’année 2016 : la loi biodiversité et la Loi Sapin. Les allers-retours de ces projets de loi entre l’Assemblée nationale et le Sénat ont été suivis de près par la FDSEA et les JA de la Loire pour faire amender certains articles de manière à pénaliser le moins possible l’agriculture ou, à l’inverse, tenter de la favoriser. La loi sur la biodiversité a finalement été publiée au journal officiel du 9 août. La loi Sapin 2 a été adoptée en lecture définitive le 8 novembre. Elle doit permettre, entre autres, de redonner du pouvoir aux agriculteurs dans les relations commerciales.

 

Autre serpent de mer, qui dure lui depuis plusieurs années : la révision des zones défavorisées simples. Le syndicalisme majoritaire ligérien a suivi de près ce dossier puisque le département est concerné.

Des projets de lois surveillés

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Comme chaque année, plusieurs manifestations se sont déroulées en 2016 dans la Loire, soit professionnelles, soit à la fois professionnelles et grand public :

 

- Comice de Feurs, 4, 5 et 6 mars. L’accent avait été mis sur la traçabilité des animaux, du comice jusqu’à la boucherie. Qualité des animaux, acheteurs, visiteurs et bonne ambiance étaient au rendez-vous de ces trois jours.

 

- Show open génisses, 15, 16 et 17 avril à Saint-Etienne. Pour sa 10e édition, cette manifestation revenait dans la Loire. 280 génisses laitières venues de toute la France ont pris part au concours morphologique et 150 jeunes ont participé au concours de présentation.

 

- Ferme en ville, 1er, 2 et 3 avril à Saint-Etienne. Grâce à la FDSEA et à JA Loire, les Stéphanois ont pu découvrir l’agriculture ligérienne, place Jean Jaurès.

 

- Génilait, 6 juillet, Chalain-le-Comtal : La manifestation dédiée à la génétique laitière du département a connu une baisse de fréquentation, sûrement liée au contexte de crise laitière et à une météo propice aux travaux de récolte.

 

- Journée du mouton, 16 et 17 juillet, estive de Garnier, Saint-Bonnet-le-Courreau : La 30e édition de ce rendez-vous se déroulait sur deux jours et accueillait la finale du championnat de France de dressage de chiens sur troupeau. Les organisateurs avaient choisi d’aborder la thématique du loup.

 

- Fête de l’agriculture, finale départementale de labour, 21 août, Saint-Paul-en-Jarez. Outre le concours de labour, les Jeunes agriculteurs avaient prévu diverses animations pour les visiteurs. Ils avaient choisi de mettre en avant la consommation de produits locaux.

 

- Fête du lait, 10 et 11 septembre à Marlhes. Cette manifestation, qui se déroule tous les deux ans dans une commune différente, accueillait le concours départemental de races laitières. Les organisateurs (Comité de développement agricole des monts du Pilat) avaient concocté plusieurs attractions pour petits et grands, notamment pour mettre en avant l’agriculture du Pilat, et plus largement de la Loire.

 

- Rencontres à la ferme, dimanches 18 et 25 septembre : Plusieurs exploitations du département ouvraient leurs portes dans le cadre des Rencontres à la ferme, organisées par la FDSEA et JA Loire. Une nouvelle fois, ces journées ont été synonymes de convivialité.

 

- Fête du charolais, 22 et 23 octobre au Scarabée de Roanne/Riorges : Les visiteurs, toujours plus nombreux chaque année, ont pu découvrir la viande charolaise dans tous ses états grâce aux professionnels de toute la filière.

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Evence Richard, nouveau préfet de la Loire, a pris ses fonctions le 21 mars. Il succède à Fabien Sudry. A l’invitation de la FDSEA et de Jeunes agriculteurs Loire, il a visité plusieurs exploitations agricoles du département le 1er août de manière à mieux s’imprégner des réalités du terrain.

 

En février, une nouvelle équipe a été mise en place à la tête de Jeunes agriculteurs Loire. Rémi Jousserand succède à Julien Derory au poste de président.

 

Fin juin, a été lancée la révision du Projet agricole départemental par la Chambre d’agriculture de la Loire, en partenariat avec les organisations professionnelles agricoles et l’administration. Depuis le mois de septembre, les réunions de groupes de travail sur différentes thématiques se réunissent pour faire un état des lieux sur l’agriculture ligérienne et débattre des orientations à prendre pour son avenir.

 

L’année 2016 a été ponctuée par le rapprochement de diverses structures agricoles à l’échelle régionale, regroupant les entités de Rhône-Alpes et d’Auvergne, à l’image du Conseil régional, dont le président a été élu en décembre 2015.

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La FCO était réapparue en France à l’automne 2015. Puis, elle aura préoccupé les responsables professionnels et les éleveurs toute l’année 2016 en raison d’une réglementation évolutive vis à vis de l’export, notamment des petits veaux vers l’Espagne. Un accord a été trouvé entre la France et l’Espagne début avril permettant aux veaux issus d’un troupeau vacciné d’être exportés sans recherche virologique. Quant aux broutards exportés en Italie, ils doivent être valablement vaccinés. Ainsi, tout au long de l’année, les éleveurs ont largement été incités à vacciner leurs animaux, d’une part pour faciliter les transactions, et d’autre part pour protéger leurs troupeaux de la maladie.

 

Puis, c’est la grippe aviaire qui a refait son apparition en France en novembre. Face à cette situation, le gouvernement a relevé d’un niveau le risque vis à vis de la maladie, de négligeable à modéré, puis début décembre de modéré à élevé, engendrant le confinement des volailles dans 123 communes du département dans un premier temps, puis dans l’ensemble du département dans un second temps. Les mesures qui en découlent viennent compléter les mesures de biosécurité en place depuis juillet.

 

Alors que des maladies émergent, le gouvernement français cherche à éradiquer l’IBR. Un arrêté en ce sens a été pris et est entré en vigueur le 1er octobre, avec des mesures concernant notamment l’introduction des bovins dans les troupeaux et leurs déplacements.

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La météo aura été défavorable aux productions agricoles, certains secteurs du département étant plus touchés que d’autres. Un épisode de grêle a frappé le sud des monts du Forez le 28 mai, détruisant des parcelles entières d’herbe et de céréales, ainsi que des plantations maraîchères. Une procédure de calamités sur pertes de fourrages a été lancée. Néanmoins, des conséquences sont actuellement visibles : des fourrages ont pu être récoltés après la grêle, mais dans de mauvaises conditions, engendrant une mauvaise conservation et donc des conséquences alimentaires et sanitaires sur les troupeaux. Dans le Roannais, c’est l’excès d’eau qui a perturbé les agriculteurs, certains devant rentrer leurs animaux dans les bâtiments pour éviter qu’ils n’abîment les prairies, d’autres contraints à repousser les semis de maïs ou à les refaire.

 

Puis, début septembre, c’est le manque de pluviométrie qui a conduit le préfet à prendre un arrêté pour limiter les usages de l’eau dans plusieurs zones du département.

Les rendez-vous agricoles habituels

Textes : Lucie Grolleau

Création et réalisation : Franck Talluto

Egalement en 2016

Sanitaire : des conséquences et de la prévention

Trop et pas assez d'eau

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